Edouard Louis raconte la violence ordinaire, celle qui peut nous surprendre à chaque coin de rue. Cette violence des faits divers, nauséabonde, crue qui rappelle que le genre humain est ce qu’il y a de plus beau et de plus laid, capable du pire et du meilleur. Edouard Louis ne décrit pas tant la violence de son agresseur mais les conditions qui conduisent à la violence et ce qui en résulte. Entre le syndrome de Stockholm, le sentiment de trahison et un engagement droit-de-l’hommiste, l’auteur est partagé entre l’excuse et la condamnation ; son sentiment est aussi ambivalent que la nature de l’homme.