Dans le dernier film de Xavier Giannoli inspiré des Illusions perdues, Lucien de Rubempré est un personnage ambitieux, malin, polémiste de talent qui rêve d’être reconnu comme un grand écrivain.

Honoré de Balzac a su décrire la comédie humaine sans égal et comme disait le neveu du Prince Salina dans le Guépard « Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que tout change ! ».

Depuis la première moitié du XIXème siècle, tout a changé, l’électricité et internet ont bouleversé la vie des Hommes mais au fond tout est resté pareil, le monde est voué à la loi du profit et des apparences.

 

Quand Albin Michel rompt le contrat d’Eric Zemmour, ce dernier créé sa maison d’édition baptisée Rubempré … quel message notre trublion de la droite française a-t-il bien voulu nous adresser ?

Certes, l’Eléphant fait de Lucien de Rubempré né Chardon, un polémiste doué mais surtout, il imagine un personnage qui veut s’émanciper de son univers et appartenir au grand monde.

Et si Eric était Lucien ? Il y a trop de similitudes pour que Zemmour n’ait pas fait le rapprochement en choisissant le nom de sa maison d’édition.

Il est donc évident, à moins que notre Zébulon n’ait pas lu Balzac, qu’il sait que sa candidature à l’élection présidentielle sera sa perte ; dans quel but ?

Il ne peut espérer la 2ème place sur le podium, son discours sert Les Républicains qui se sont souvenus être de droite et Marine Le Pen restera l’originale de la droite nationale française ; comme disait son père, les électeurs préfèreront toujours l’original à la copie !

 

On dit que Zemmour pourrait annoncer sa candidature le 5 décembre, jour anniversaire de l’élection de Jacques Chirac à la tête du tout nouveau RPR (c’était il y a 40 ans) et lendemain de l’élection du candidat des Républicains par le Congrès du parti.

Il se trompe, son rôle n’est pas politique pas plus que celui de Laurent Joffrin, le mouchard de la presse française de gauche. Les journalistes se fourvoient, leur métier est d’informer pas d’influencer. Zemmour a su, au fil du temps, devenir un polémiste, un poil à gratter, un think-tank à lui tout seul. Malheureusement il s’est enfermé dans une doctrine qui le piège car toute sa réflexion est construite sur l’immigration, responsable de tous les maux de la France, de l’Europe et du monde. L’immigration est son seul sujet, sa seule référence historique, son seul programme. Exit l’économie, la culture, la jeunesse, la diplomatie, la culture, la finance, la coopération, la paix et tant d’autres sujets.

L’immigration est un sujet d’importance, il braque la société, créé des tensions, fausse les statistiques, plombe le déficit de la France, et nous pourrions continuer la liste mais il est une réalité qui arrange tout le monde, l’immigration fournit une main d’œuvre bon marché pour pallier l’absence de l’engagement de millions de Français qui comme Rubempré se prennent pour d’autres.

Eric Zemmour est parti sur les chardons ardents, il finira comme Lucien de Rubempré pendu haut et court !